VERTIGO

évitons les sujets importants
évitons de leur dire que c'est déjà une bénédiction d'être bien portant
Rappons hors temps.
Ils veulent de la drogue, du sexe...
Ils veulent de la rue sans filtre, ils veulent des pitres
Ils veulent pas de prétexte.
C'putain de temps est trop long, pourtant j'ai rien appris.
Gérer la vie en style-free, t'avises, tu vends ton cul à bas prix
Pour vivre dans un appart' acquis par un rentier
Tu t'casses le dos jusqu'à l'âge de tremper le dentier...
... Dans une solution saline
S'faire niquer pour une cellule dans une tour, putain de symbole phallique
Tomber dans des pièges autour desquels la tune gravite
Les maîtres se gavent, appuient jusqu'à ce que tu craques
Que tu braques ou que tu te détraques

T'en entendras des tracks...

Envie de penser à autre chose en toute franchise
M'en branle d'être branché, rien que les miens en chient
Vas chanter le cantique des cantiques pour le dernier pseudo anticonformiste
Qui choque juste pour faire style...
Regardes les tourner : ça fout le vertige.


En pleine perdition dans le vertige
Ils méprisent les joyaux d l'esprit au profit de pierres serties
Pour s'enrichir, ils ont appauvri des terres fertiles
Ils prenaient leur temps pour saccager, aujourd'hui ils disent qu'il faut faire vite. (x2)


J'fais mon truc, j'veux pas que La Mort me trouve avec des regrets
J'vais pas te mentir : La plupart de mes problèmes sont ceux que je me crée
L'Espoir et L'Amour, j'les garde secrets :
Sont fragiles mais les gens marchent dessus; veulent que tes voeux crèvent
Lunettes noires à la place des rétines
Plus d'empathie pour ceux qui méditent que pour ceux qui te piétinent
Des connards et des héros de tous les styles
Des parcours que le rang social prédestine...
J'rêve de faire mentir les augures, de m'élever sans ralentir
Loin de leurs bassesses fétides.
Trop de mélanine sur cette peau pour qu'ils m'estiment
J'porte le chapeau pour des chauves qui méprisent les pauvres, dans leurs orgies festives
Moins de haine pour l'argent que pour ce qu'il fait des gens lorsqu'il les change
Le temps me vole mes proches, La Mort les mange
Et je reste là à savoir que nous autres vivants nous déchirons pour des causes vaines
On se prend le crâne sur de la merde jusqu'à s'en faire péter de grosses veines
Les petits te font la leçon, les meufs veulent porter le caleçon, les cervelles se vident
Je sens le vin tourner... ça fout le vertige...