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Thundar W33K Two - 7 Bullets

by Thundar Beatz

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1.
Day 1 : 21h55 Bon, désolé pour le quasi retard : de la famille à aller voir en territoire indien, en revenant, des connards chasseurs de primes me tombent dessus, mon cheval perd un fer dans l'échange de coups de feu... Obligé de faire le reste du chemin à pied après avoir creusé leurs tombes... Breeeef, j'ai galeré. J'comptais pas commencer de cette façon, mais pour tout avouer, je me dis qu'au moins, la semaine ne peut aller que dans l'amélioration... Demain, le programme c'était saloon et putes mais... On verra Une minute d'intro... Le temps d'arriver, quoi ^^
2.
Day 2 - 19h45 Pff... Sandsburg, bordel de merde... Le genre de bled du sud, vraiment pas loin du Mexique, au bord de la mer, à l'ombre des collines... Sur le papier, la bonne fin de route, quoi... Dit comme ça, ça a l'air mignon tout plein, sauf que c'est blindé de pendards en cavale, et donc, par extension, de chasseurs de primes... Que les indiens essaient de garder leurs collines farouchement et que si tu veux vraiment y couler des jours heureux, faut avoir de quoi se mettre le Sheriff Crane et Whiskey Stetson dans la poche... et à ce stade là, tu gagnes toujours pas autant de blé que cet enfoiré de croque mort qui se balade partout avec son petit mètre... Y'a pas que ces putains de moustiques qui tombent comme des mouches. Tu saisis? Pis y'a les mexicains aussi... Encore autre chose. Bref, J'sais pas pourquoi Margaret m'a donné rendez-vous ici, j'déteste cette ville, c'est plein de richards et de gangster... M'en fous, j'vais me trouver une planque et envoyer quelqu'un demander qu'on ferre mon cheval (parce que bien-sûr, rapport à l'avis de recherche, j'peux pas y aller moi-même) Et si Margie se pointe pas d'ici la semaine prochaine j'me casse... En attendant, demain, j'vais aller voir si y'a de la miche fraîche au saloon... Marre de trainer mes colts et mes éperons sous ce soleil de plomb, besoin d'une bonne douche et d'un plumard, j'espère que le mexicain est chez lui...
3.
Day 3 - 17h30 Quand j'suis arrivé en ville, tard hier soir, le chicano était pas chez lui... J'aurais dû m'en douter, quel que soit le jour, y'a qu'un seul endroit où il peut trainer le soir s'il est pas en train de roupiller ou de flinguer quelqu'un (pour ça, il a pas d'heure) J'aurais dû aller là bas directement, mais j'étais crevé. On verra ce soir. J'ai mes clefs, suis entré, j'ai fait comme chez moi... Le Mexicain? C'est mon frère. Je sais, c'est un peu bizarre à dire... Surtout qu'on a exactement le même âge. Mais c'est comme ça... C'est presque un secret, il ne reste plus que nous... mais c'est mon frangin. L'histoire est pas forcément drôle... Y'a... Longtemps maintenant, avant cette bourgade, Cheval Gris, le chef d'une tribu presque éteinte nous à trouvé mon frangin et moi, un soir de pleine lune, planqué dans une crique au milieu des débris d'un naufrage... Probablement un navire espagnol rempli d'esclaves. P'pa (Cheval Gris, c'était notre père) dit qu'il y avait des morts partout, sauf autour de nous... Bref, pour faire court, il nous a ramassé, élevés, nous a appris la chasse, la pêche, les secrets du monde des esprits... L'un de nous deux devait devenir Homme-Tonnerre après lui, si victorieux de l'épreuve du soleil, les autres anciens avaient des fils valeureux, aussi, mais il n'y avait pas meilleur que nous dans tout le village... Sauf que... quand on avait 15 ou 16 étés, j'me souviens plus exactement, le village a été rasé, p'pa est mort... mon frère et moi nous sommes séparés... Deux peaux brunes lâchées dans la civilisation naissante de l'homme blanc, de belles cibles. Autant dire qu'il a fallu apprendre à tirer, et vite... On est tous les deux mercenaires, maintenant... Mais lui est resté dans le coin, s'est établi à Sandsburg, il a une affaire ici, et il est à la colle avec une chinoise, la fille d'un des gars qui bossait sur le chemin de fer... Moi... J'erre à gauche à droite, j'ai pas vraiment de chez moi... J'ai que Margaret, mais c'est une autre histoire... Et j'ai mon frère. C'est un drôle de type mais... c'est mon frangin. Papa nous disait que quand il nous a trouvés... on avait 2 ou 3 ans à l'époque, aucun de nous deux ne voulait le laisser toucher l'autre, alors il a sorti de la bouffe, l'a posée là, et il a attendu qu'on le suive lol C'était un genre de chaman un peu... Il disait aussi qu'il avait vu nos mères en rêve, ce soir là... ou plutôt, leurs totems, et que c'est de là qu'on tient nos noms... Je suis Loup Noir, mais généralement, de l'autre coté de la frontière, on m'appelle Negro, parce que c'est le mot pour ma couleur, et de ce coté ci pareil, parce que c'est tout ce qu'ils voient... Quand on me pose la question, je dis que je m'appelle Jones, comme Margaret, mais juste Jones. Et mon frère, c'est Corbeau Blanc... Mais ici, ceux qui ne l'apellent pas Miguel, le surnomment juste... Le mexicain. La mère de M'man, Aigrette, voyait l'autre monde, comme p'pa... On n'en parle plus trop avec Mig, Personne parle plus de ça dans leur "Far West" Mais... elle disait... que les esprits, ceux des anciens et de nos mères étaient avec nous deux. Qu'ils chantaient souvent autour de nous... Et que c'est pour ça, qu'ici ou au Mexique, on s'en tirerait toujours, quoi qu'il advienne.
4.
Day 3 - 21h Je sais ce que vous allez me dire... J'aurais pu dire la même chose à Corbeau Blanc le jour où il a repris la vieille barraque d'un ancien mineur, perchée dans les collines à la limite du terrtoire indien (chez nous, quoi) pour y ouvrir son tripot... Mais vous n'avez aucune idée... Du nombre de saloons où on ne nous sert pas, ne nous héberge pas, parce qu'on est des peaux brunes... Alors bien-sûr, les filles, c'est... Du bonus (et une idée de Margaret, encore elle) et les jeux... Bah... j'crois que c'est moi qui l'ai suggéré :-p En réalité, j'sais même pas comment cet endroit est encore ouvert avec les dettes que le frangin cumule... J'veux dire... Ok, la tournée et une passe pour rembourser et des gars lui doivent du blé, aussi, mais bon... Quand même. Ouais, j'avais oublié de vous dire, Corbeau... Le gars a le vice du jeu mais d'une force... Il a toujours été plus chanceux que moi, certes, mais ça plait pas à tout le monde... cela dit, apparemment, l'affaire tient le coup, depuis... 5 piges maintenant, faut dire qu'avec tous les mex, les bandits et les frères noirs dans les parages qui peuvent pas être servis ailleurs... Ni tirer un coup ailleurs... j'imagine qu'il ne va pas être sur la paille tout de suite. Hors de la ville donc Crane, le Sheriff de Sandsburg fout pas son nez dedans... trop près des terres indiennes pour que Stetson s'y aventure. C'est un endroit qui pourrait être tranquille... Pis les filles sont vraiment canon, y'en a un peu de toutes couleurs... Ouais... les jours où personne se fait buter, les jours où on crève de chaud comme en ce moment... Et où la paye tombe... C'est l'endroit rêvé. Mais j'dors plus là-bas, entre les filles qui simulent (ou pas) les ivrognes qui braillent, les perdants qui se battent et les discours sans fin du frangin, le sommeil a tendance à prendre la poudre d'escampette. 'fin bon, moi, j'paie que dalle, j'suis bien... "Aux délices de la Chatte" (ouais, demandez pas pour le nom) On accueille à peu près tout le monde (sauf les hommes de loi, parce que bon... voilà) Comme disait la grand-mère, l'âme a pas de couleur... Corbeau dit qu'il voit surtout le vert et l'or... Elle disait que plus tard, les indiens qui survivraient au visages pâles et refuseraient les réserves en verraient plein plein passer dans des maisons immenses... J'sais pas si c'est pour maintenant... Mais c'est bien le seul conseil qu'il ait suivi lol On n'est pas des gens bien... Mais on est en vie. Allez, J'file voir mon frère... ça fait longtemps... Pis c'est pas comme si j'vous rabattais pas les oreilles avec ça d'puis 2 jours, hein ;-) à d'main
5.
Day 4 - 20h Au départ, tout se passe comme d'habitude : j'arrive au Pussy Delight après m'être tapé toutes ces putain de collines... Mon frère Corbeau est bourré et lâche la moitié de ses phrases en un patois indien que seul lui et moi comprenons... L'alcool, les dés. Suzie... Toujours aussi superbe... On est dans sa chambre quand j'entends plus de boucan que d'habitude en bas. Les filles gueulent, bruit de verre qui pète, de chaises qui volent... J'ai à peine le temps de ramasser mon colt et d'enfiler mon froc en dévalant l'escalier que je prends un coup de bouteille derrière le crâne... Quand je reprends conscience, mon frangin est blessé, il a pris une balle dans l'épaule et une fille est en train de le bander... Suzie a pris un vilain gnon en s'en prenant au gars qui m'a assommé... Corbeau lui a tiré dessus alors qu'il allait me faire la peau, et c'est comme ça qu'il a pris sa balle... Ils sont quatre... des chasseurs de prime, des Reward Dogs, comme on dit avec corbeau... Mon avis de recherche froissé traine quelque part. Comme leur tentative pour me choper a échoué, ces bâtards ont embarqué la recette des dés et des cartes... Et une fille en otage. " - Une fille? Pourquoi? - Pour qu'on ne les suive pas... Et pour l'échanger contre toi plus tard. - Les enfoirés... Ils doivent être loin maintenant." Et là... Corbeau blanc sourit, avec ce sourire carnassier, et il parle en indien alors qu'il a dessoulé, ce qu'il ne fait que quand il est... Deadly serious " - Ils n'ont pas de chevaux..." Alors je lui réponds, en indien " - J'ai été absent combien de temps? - Vingt minutes, Loup Noir" Et c'est à mon tour de sourire... Mon frère et moi... On est des bons à rien, vous voyez, mais y'a certains trucs qu'on sait très bien faire. Ces collines, c'est chez nous. Les pistes, on sait les suivre, papa nous a appris, on n'est pas des putain de cow-boys, vous comprenez? Et puis merde, prendre une fille et amocher Suzie? Alors après ne pas s'être vus pendant des mois? Ce qu'on a fait pour nos retrouvailles? Une partie de chasse... L'orage qui couvait depuis deux jours a pété quand on est sortis... en plein milieu de la nuit... les traces ont été un peu plus difficiles a suivre. Si t'es chanceux, la pluie te protège des pumas et des ours. Mais si tu crois pouvoir semer deux indiens comme nous... La fille va bien... Suzie s'en remettra, je lui en dois une. Eux... Ils sont dans des trous quelque part. On les a laissé avec p'pa, et nos mères... Vous vous demandez sûrement pourquoi j'suis recherché... Margaret sait... Moi, j'aurais du mal à vous dire comment ça a commencé... Mais on est jeudi... Et j'ai déjà buté quatre types... Ce genre de semaine...
6.
Day 5 - 23h45 L'évènement d'hier m'a fait réfléchir... Le fait d'avoir vu la mort en face, en soi me perturbe moins que d'avoir encore eu à descendre des types... Et au delà de ça, mon frère et Suzie ont failli y passer parce que ma tête est mise à prix... ça n'a pas de sens. C'est une affaire qui courre depuis trop longtemps... Je pense qu'il est temps d'y mettre fin. J'ai mal dormi, comme à chaque fois que je bute quelqu'un... Et puis j'ai fait un rêve bizarre dans lequel j'ai revu le village dans lequel on a grandi, Corbeau et moi... C'était un soir de fête, il y avait un immense bûcher allumé, au centre, et tout les tipis autour. Tout le monde riait, p'pa était là, il discutait avec un bison... A un moment, une femme noire que je n'ai jamais vu mais qui m'a paru terriblement familière s'est approchée de moi, et m'a dit : "- Loup... Va chercher ta paix. Arrête d'errer... - J'aimerais bien. Ai-je répondu... Mais il me faudrait de l'or, maman... - Alors prends le, l'or du village, prends ce qu'il te faut, prends Margaret, trouvez un endroit et vieillissez y ensemble... En paix. Tu n'es pas portier, Loup Noir, mener les gens à l'entrée de l'au-delà n'est pas ton destin..." Je me suis réveillé désorienté... Puis j'ai refléchi... Et j'ai trouvé ça sensé... Mais les visages pâles qui ont rasé le village dans lequel j'ai grandi ont pris l'or... Si je voulais en avoir assez pour quitter le pays et m'établir au Mexique... Il n'y avait pas 36 solutions pour m'en procurer. ça tombe bien, remarque... Demain, on est samedi, une diligence va sûrement passer... Et Whiskey Stetson a du y faire acheminer de l'or... J'en parlerais à Margaret ensuite... L'or d'abord... J'ai passé la journée sur un plan, on verra demain ^^
7.
Day 6 - 20h35 Pfiou... J'suis vanné... Vous avez déjà passé une journée entière à cheval? Nan parce que je vous jure que... Ah oui, j'vous avais pas dit, j'ai récupéré Thunder, ma monture. hier... D'ailleurs, c'est pas pour dire et j'suis plutôt mal placé pour le faire, mais ce maréchal ferrant est un putain de voleur... 4 jours pour ferrer une bête? Nan mais où on va, là? 'fin bref, j'vous explique un peu comment ça fonctionne... Y'a les grosses, comme la mienne, et les plus petites... Euh, j'parle des diligences, hein? Généralement, l'or est dans les grosses, les petites prennent plus souvent juste du courrier et quelques passagers... Bien-sûr, il peut arriver que ce soit l'inverse, mais... Le truc des petites diligences, c'est qu'elles ne font pas autant de trajet que les autres et quand l'or doit aller loin où vient de loin... Enfin bon, voilà, hier, j'ai demandé au gamin qui à été chercher mon canasson de se renseigner pour savoir si une diligence arrivait aujourd'hui... Et surtout à quelle compagnie elle appartenait... Bah vous savez quoi? y'en avait une et c'était exactement le type de diligence que je cherchais! Les grandes diligences sont généralement tirées par un attelage de huit chevaux, parfois dix, et ont parfois deux shotguns (c'est les connards avec des carabines assis juste à coté du whip, le conducteur... Un boulot que j'ai fait quelque fois, y'a presque pas plus galère) Donc... détourner une diligence, c'est pas un truc qu'on décide à la légère, à la dernière minute, et certainement pas tout seul... On arrête pas huit chevaux avec un claquement de doigts... Vaut mieux la braquer quand elle au milieu de nulle part, l'opération a plus de chances de réussir qu'aux abords d'une ville ou d'une station... Dans le cas de Sandsburg, qui plus est, qui a depuis dix ans un shérif qui était autrefois shotgun, et qui est proche d'un territoire indien que les diligences sont obligées de contourner, c'est à la limite de l'inconscience. Faudrait être totalement dingue... ou être un pauvre nègre elevé par des indiens, survivant avec son colt en 1845... C'était pas une bonne idée. Hier j'ai fait ce que les autres braqueurs de diligences ne peuvent pas faire, j'ai coupé par le territoire indien pour rattraper la diligence au moment où elle commencerait à contourner les collines... fallait espérer qu'elle ne soit ni en avance, ni en retard... J'ai cavalé toute la journée et toute la nuit, ne m'arrêtant chez un vieil oncle indien que pour lui emprunter de la dynamite (oui bah... les coffres Wells, Fargo & Cie, c'est encore le meilleur moyen de les ouvrir, hein, et oui, il avait de la dynamite chez lui, pas vous?) Je vous la fais courte : Deux shotguns, l'un deux m'a vu arriver... Il visait mal, heureusement... l'autre était moins gauche, ça a été compliqué. Le whip ne voulait pas s'arrêter, j'ai dû le buter aussi... et quand j'ai enfin pu arrêter la diligence, j'ai failli me faire abattre par une personne armée qui se trouvait à l'intérieur... à ce stade là... Je n'avais plus de balles et les autres passagers allaient se décider à filer un coup de main à leur défenseur... C'est à ce moment là, que la dite personne armée est sortie avec ses deux colts dirigés vers ma tête masquée... Une blonde habillée comme un homme avec un regard d'acier et un sacré beau visage. "- Tu braques les diligences maintenant? - Bah... Ouais, fonds de retraite tout ça... Tu visais mieux avant. - J'aurais pu t'avoir, tu sais... Ces foutus rideaux de cuir, c'est pas pratique... Qu'est ce que tu comptes faire avec tout cet or? T'as encore des emmerdes? - Bah... Je comptais... me barrer au Mexique... Avec toi, Margaret Jones, ça te tente? - T'es pas net, Loup... Et je ne dois pas l'être plus que toi pour accepter alors que je suis sûre que tu as encore passé la semaine chez ton frère... Je suppose que tu as de la dynamite? Faudrait pas trainer ici trop longtemps" (...)
8.
Day 7 - 14h30 Margaret Louise Elisabeth Jones... Margie. La fille la plus sexy de tout l'Ouest... et j'ai bourlingué... C'est probablement la plus casse-couilles aussi mais ça... tous les poissons ont des arêtes. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais que je n'ai que son nom à la bouche... J'en suis le premier étonné étant mon karma calamiteux avec la gente féminine... ça m'a souvent inquiété, en fait, mais ça fait un peu plus de huit ans maintenant qu'elle et moi nous croisons, dans l'Ouest où ailleurs, nous mettons ensemble, nous séparons, nous appartenons sans nous promettre quoi que ce soit... nous faisons parfois du mal, nous aimons... Les conditions de notre première rencontre sont similaires à celles de nos retrouvailles hier... Sauf qu'on ne se connaissait pas, et que Margie avait été engagée pour me tuer... Et elle a bien failli réussir! A l'époque, j'étais beaucoup moins détendu à l'égard des visages pâles qu'aujourd'hui, pour moi, ils n'étaient pas humains, ne respectaient ni la vie humaine, ni le monde que le grand esprit nous prête... Ils défiguraient des forêts pour y creuser leurs routes, faisaient exploser des montagnes pour leur chemins de fer, ils ne respectaient même pas le cycle de reproduction des bisons... Ils avaient asservi ma mère et celle de mon frère aussi, probablement, les avaient enchainées sur un bateau qui les avaient menées à la mort, puis ils avaient brûlé mon village, tué la plupart des gens qui m'avaient élevé et que j'aimais. Cheval Gris, mon père, Brise-du-matin, ma mère, Aigrette Cendrée, ma grand-mère... tout ça pour... De l'or????? J'avais 16 ans quand j'ai utilisé mon colt, dérobé à un mort, pour la première fois... Pour me nourrir, pour survivre, pour ne pas finir à ramasser du coton dans des champs comme tous les peaux-noires que l'homme blanc à amené ici et qui n'ont pas eu la chance de survivre à un naufrage, comme moi. J'ai appris leur anglais et d'autres langues en commençant par comprendre les insultes qu'ils m'adressaient... J'ai passé mon adolescence à pleurer mes morts, à protéger mon frère, à prendre part à toutes les révoltes indiennes (d'ailleurs, en y repensant, je pense que c'est comme ça que j'ai gagné le 1er avis de recherche à mon nom) dont j'entendais parler, à haïr et à scalper l'homme blanc... J'ai été en colère chaque minute et chaque jour de ma vie contre lui pendant des années... Un loup noir blessé, acculé, enragé. Puis Margie à failli me tuer... Pour tout dire, je n'avais jamais vu de plus belle femme de ma vie, à l'époque déjà, et je n'en ai jamais vu depuis... mais ça n'avait pas la moindre importance, parce qu'elle n'était pas humaine : elle était blanche... Pour elle, je ne valais guère plus qu'un animal (et les hommes blancs pensent que les animaux n'ont pas d'âme)... Si la première la première fois je n'avais pas du choisir entre conserver ma vie ou prendre la sienne, je l'aurais tuée. Mais j'ai fui... Elle m'a poursuivi quelques temps, mettant ma vie ou la sienne en danger à chaque fois, et à chaque fois, quelque chose nous empêchait, elle ou moi de nous entre tuer. C'était agaçant. Parfois ça nous amusait, l'un ou l'autre... J'étais jeune à l'époque, il m'arrivait parfois de rêver d'elle, parfois la tuais, parfois elle me tuait, dans un cas comme dans l'autre, je me réveillais très mal à l'aise et j'étais d'humeur exécrable pendant des semaines ensuite... Bien-sûr, il est aussi arrivé que je rêve que nous couchions ensemble, ou même que son image surgisse quand j'étais avec une autre femme. Je ne l'assumais pas totalement... Et puisque ça me dérangeait, c'est ensuite moi qui l'ai cherchée pour la supprimer, j'ai mis un certain temps à la trouver... La veille du jour où j'ai retrouvé Margie... Est la dernière fois que j'ai parlé à Cheval Gris, mon père. En rêve Nous étions debout au milieu de la rivière des collines avoisinant Sandsburg, et nous pêchions à la lance... Et papa, avec son sourire affable et ses yeux profond éternellement triste m'a dit : " Loup... Cette femme... C'est ta femme, ne la tue pas. - Qu'est ce que tu racontes p'pa?... Ma femme, une visage pâle? - Les âmes n'ont pas de couleur, fils... peu importe qu'elle soit visage pâle, si vous vous croisez aussi souvent et que jamais l'un n'arrive à tuer l'autre... C'est que le grand esprit a d'autre plans pour vous... - Mais papa... les visages pâles, ils... - Ils sont jeunes... Ils ne savent pas ce qu'ils font... Tu dois abandonner ta haine, mon louveteau... Sinon ta haine te tuera... Notre temps était venu... Celui des visages pâles viendra... Ne rentre pas dans le jeu de Coyote, réconcilie toi avec le monde... Restes en vie... Parle avec elle, tu comprendras." Et je me suis réveillé... dans l'après-midi, Margie m'est tombée dessus en plein milieu d'une forêt... j'étais tellement déstabilisé par mon rêve que je n'avais plus la force de la combattre... Elle m'a fait prisonnier, décidée à me livrer pour récupérer la récompense promise par mon avis de recherche... Mais d'autres chasseurs de primes avec qui elle avait été en cheville étaient sur ses talons et ils nous ont trouvé... Il prévoyaient de lui faire subir les derniers outrages avant de la tuer, pour je ne sais quel motif, puis de me récupérer... Nous avons dû nous faire confiance pour la première fois... Avons tué ensemble pour la première fois... Avons passé deux nuits à dormir l'un près de l'autre et finalement... Nous avons parlé. Son histoire n'était guère plus joyeuse que la mienne... Elle était arrivée à peine quelques années après moi, fille d'un repris de justice gallois qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que d'essayer de vendre sa propre fille pour s'enrichir dans le "nouveau" monde... Margie ne faisait confiance à personne, elle avait tué pour la 1ère fois alors qu'elle était plus jeune que moi... Et passé la plus grande partie de sa vie à défendre sa vertu et a essayer de rester libre et ne dépendre d'aucun homme. Ce jour là... J'ai compris que les visages pâles étaient aussi des humains... Et que leurs femmes avaient des vies souvent plus dures que les nôtres. Depuis ce jour là... Margie et moi... N'avons plus essayé de nous tuer, nous sommes... Passés à autre chose. Aujourd'hui... Je m'aperçois... Qu'elle a fait de moi un homme meilleur... Qu'elle est la seule avec mon frère, à connaître ma nature, à me comprendre... Et elle me donne envie... de devenir quelqu'un d'honnête... Qui n'aura plus à agir comme un inconscient pour exister. Nous sommes arrivés au Mexique dans la nuit... Avec une quantité d'or assez conséquente pour avoir quelques années devant nous... et nous n'avons pas quitté notre chambre depuis ^^ On a rarement passé plus d'une semaine ou deux ensemble. Il y a de fortes chances pour que nous finissions par nous entretuer finalement, d'ici quelques temps... Mais d'une façon ou d'une autre, l'aventure qui m'attend à ses cotés est certainement plus grande que toutes celles que j'ai vécues jusqu'à maintenant. https://soundcloud.com/thunder_storm/day-7-margaret-jones
9.
10.
Ils sont trois... aucun d'eux ne fait le poids contre moi Quoi? Qui croit pouvoir flinguer Loup Noir? Peu importe la somme inscrite sur l'avis de recherche Vas pas te faire trouer la peau juste parce que t'es dans la dèche Le 1er cowboy qui me teste je le sèche 1845, l'année, cuir tanné, barbe revêche Traverse les plaines arides pour me rendre à Sandsburg Voir Margaret Jones & White Crow my brother mes dolllars n'ont ni saveur ni odeur... Mon colt n'a pas de nom, mon cheval s'appelle Thunder J'vis pour flinguer, te fume pour survivre Rarement poursuivi : les morts ont du mal à me suivre (Je) sème les cadavres comme des miettes de pain Relie les tombes pour retrouver mon ch'min J'ai d'la poudre et du plomb pour soigner leurs dents carriées Ne compte que sur les balles qu'il y a dans mon barrillet... 7 bullets (x3) Right in your chest (en plein dans le buffet)... Dark Wolf aka Loup Noir (Beat : Gunslingers by Thundar)

about

Beat tape insrumentale ayant pour thème la musique de western
Réalisée en une semaine, à raison d'un morceau par jour
Entre le 25 Août et le 02 Septembre 2014

credits

released September 13, 2014

Prods : Thundar (Bonkar Thunder)
Visuel : LeDouble

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about

STORM France

Deux emcees et un Dj forment fratrie qu'est La Storm.
Bonkar, Cozo et Dj Spleen 4 se rencontrent en 2004, réunis par leur affinité pour le rap et la culture new yorkaise.
Après plusieurs projets solos respectifs, le groupe présente aujourd'hui son 4e Album, "Cyclones" qui sortira d'abord en digital sous la forme de 2 Ep 6 titres
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